MARCUS GAD - Rhythm of Serenity
Zion I Kings / Baco Records
Suite au succès de son 1er album "Chanting" en 2017, le reggae roots, méditatif autant qu'actuel du chanteur de Nouvelle-Calédonie revient avec "Rhythm of Serenity", produit aux USA avec l'équipe de Zion I Kings.

Fruit d’une collaboration inédite dans l’histoire du reggae français, le deuxième album de Marcus Gad intitulé Rhythm of Serenity met en lumière une musique qui prend son temps, celui de la réflexion, et impose sa propre signature artistique.
Le chanteur calédonien est un des enfants de Midnite, ce groupe des îles Vierges qui a secoué le monde du reggae dans les années 2000, devenu culte en une décennie avec sa musique low tempo lové dans les basses, son chant psalmodié telle une prière qui finit par vous envouter, ses concerts de trois ou quatre heures au goût d’ovni, ses dizaines (!) d’albums sortis chaque année… L’influence affleurait déjà en 2017 dans Chanting, le premier album de Marcus Gad, qu’il a défendu à une bonne centaine de reprises sur scène, en France et en Europe. Dans son approche musicale, il y a quelque chose de très organique, une volonté d’être en relation avec les éléments, de créer une atmosphère spécifique.
Cela n’a pas échappé à l’Américain Andrew “Moon” Bain, l’un des piliers de la famille de musiciens et producteurs baptisée Zion I Kings, qui a beaucoup collaboré avec… Midnite et son chanteur Akae Beka, décédé en novembre 2019. C’est lui qui a pris l’initiative de contacter Marcus, il y a deux ans, pour lui proposer de travailler ensemble. « Un rêve devenait réalité », résume le jeune homme. « Ce n’est pas donné à tout le monde de créer de la musique avec des artistes qui t’ont influencé. C’est une grande chance ». Pour donner corps à cette collaboration, la démarche était forcément différente de celle qu’il connaissait. D’abord parce qu’elle a débuté à distance, de part et d’autre de la planète, mais surtout parce que les partenaires de Marcus lui fournissaient des instru « clé en main ». A lui d’entrer dans leur univers, avec sa personnalité, sa sensibilité.
La compatibilité s’est avérée totale. Evidente, même. Cette méthode de travail basée sur l’instant, avec une approche naturelle de la musique, convenait parfaitement au chanteur de 29 ans qui possède déjà un solide bagage. Et pas seulement en termes d’expériences musicales. Lui qui préfère parler de « Kanaky » plutôt que de Nouvelle-Calédonie et a grandi sur ce territoire français d’outre-mer, à 16000 kilomètres de la métropole, est venu au reggae « naturellement » : il faut dire que les rythmes de Jamaïque ont trouvé dans cet archipel du Pacifique sud un terrain pour prospérer. Ils font partie du quotidien, et se sont mélangés au paysage rythmique local, en particulier au kaneka.